CIEM, CENTRE INTERNATIONAL DES ÉTUDES SUR LA MORT
Ou ICDS, INTERNATIONAL CENTER FOR DEATH STUDIES

 

Le Centre International des Études sur la Mort ou CIEM est le nouveau nom adopté par la Société de Thanatologie. Sa traduction en anglais donne ICDS, International Center for Death Studies. Les responsables de notre association avaient, depuis 2010 compris que le terme de thanatologie, bien que puisant ses racines dans l’Antiquité, n’évoquait plus notre objet, la mort et le mourir, aux français en général mais aussi aux journalistes, aux étudiants, au monde du funéraire et aux bénévoles d’association. Pour les non scientifiques, la thanatologie semblait mystérieuse, d’autant que ce mot accompagnait le terme « société » et évoquait, plus que la société savante, la société secrète, voire la secte. Nous avons ensuite réalisé qu’au niveau international, la thanatologie désignait le monde entrepreneurial des funérailles et parfois même la thanatopraxie. Nous avons alors décidé de changer de nom afin que nos objectifs scientifiques soient clairs.

Le CIEM ou ICDS est donc un regroupement de scientifiques et de praticiens ouvert au grand public qui souhaite étudier et faire connaître les faits, les discours et les représentations sur la mort et le mourir dans les civilisations humaines.

 

Historique

La Société de Thanatologie a été fondée depuis plus de cinquante ans. Elle a été créée en 1966 par le Médecin Général Inspecteur Raymond Debenedetti et l’avocat, docteur en droit André F. Chatillon. Elle a toujours compté parmi ses membres des entreprises funéraires, mais aussi des médecins, des sociologues, des anthropologues, des philosophes. Les psychologues ont été intégrés lorsque la question du deuil a été reliée à celle de la mort, alors qu’elle était tue en France jusque dans les années soixante-dix. Plusieurs personnalités ont joué un rôle fondamental pour le développement de la thanatologie. Louis-Vincent Thomas rêvait de regrouper sous l’égide de la thanatologie, tous les savoirs théologiques, philosophiques et scientifiques sur la mort. Un numéro complet d’Études sur la Mort (N°101-102, 1995) lui a été dédié. Michel Hanus, psychiatre et psychanalyste a pris sa suite et est resté à la présidence de la société de thanatologie jusqu’à sa mort en 2010. Marie-Frédérique Bacqué a alors été élue et a procédé à la modernisation de la revue «Études sur la Mort » et aux différentes activités de recherche en thanatologie, reliant l’anthropologie à la médecine et aux sciences humaines.

Le CIEM commence son existence en 2020 avec des membres de la société de thanatologie, Marie-Frédérique Bacqué, sa présidente depuis 2010, Cynthia Mauro, sa vice-présidente à la même époque, Claude Bersay, qui souhaite devenir membre honoraire après une charge de secrétaire général, Françoise Biotti-Mache qui a été longtemps administratrice et se réserve à l’écriture d’articles dans lesquels elle préserve la tradition encyclopédique française, Emmanuel Hirsch qui nous soutient depuis les années quatre-vingt-dix et laisse ouvert son Espace Éthique de l’Assistance Publique à nos manifestations.

 

Objectifs

Le CIEM étudie la mort et le mourir.

La mort est un fait biologique naturel que les humains ont tenté sans cesse de comprendre et aujourd’hui de repousser. Le mourir est un processus encore difficile à aborder, bien que des lois le cernent de toute part. Les dernières lois sur la fin de la vie en France encadrent l’agonie sans toutefois créer le consensus autour d’elles. Nous en avons fait le thème du N°150 d’Études sur la Mort (2017) : « L’euthanasie et le suicide assisté ».

Outre l’objectif de faire connaître ses réflexions sur la mort, le CIEM cherche à diminuer le tabou qui entoure toutes les questions au sujet de notre mortalité en développant les moyens les plus simples pour communiquer au plus grand public : conférences, émissions sur tous les médias, vidéos, films, formations.

 

Productions

Études sur la Mort

Le CIEM reprend la revue semestrielle éditée par la Société de Thanatologie : Études sur la Mort. Elle paraît depuis 1967. Anciennement dénommée Bulletin de la Société de Thanatologie, cette revue est éditée par l’Esprit du Temps/éditions des soixante et est archivée aujourd’hui sur les bases de données SJR Scimago Journal Rank sur la base de données Scopus et sur Cairn. De nombreux auteurs tentent de publier régulièrement dans Études sur la Mort. La revue est dirigée par un Comité de Rédaction* et un Comité Scientifique international **. Elle est vendue dans toutes les librairies généralistes et spécialisées (voir tous les sommaires).

L’intérêt de la revue est sa longue durée de vie. Les informations y sont reliées à leur contexte et permettent même d’être étudiées bien après leur parution. Les sociologues y trouvent matière à leurs études. Ces thèmes séculaires (religions, violence humaine, rituels funéraires) sont appréhendés, dans la revue Études sur la Mort, de façon contemporaine et originale

Nous avons dédié plusieurs N° aux professions funéraires.

  • N° 137 « Les morts dans la ville »,
  • N° 138 « Les fins de vie »
  • N°140 « Les rites funéraires non religieux »
  • N°142 « De la vie des morts »
  • N° 143 « La Thanatopraxie »
  • N° 146 « Religions et mort »
  • Et plus récemment le N°149« Les dons de corps à la science »,

Et nous sommes prêts à en publier d’autres. Nous alternons toujours avec des numéros plus larges comme

  • N°130 « Mourir pour tuer : les Kamikazes »
  • N° 144 « La mort, l’éthique et la guerre »,
  • N° 145 « Vie et mort des animaux domestiques »
  • N°147 « Le sexe et la mort »

Et plus récemment

  • N°153 « Les expériences de mort imminente »
  • N°154 « Morts traumatiques, Deuils traumatiques »
  • N°155 « La mort psychologique »
  • N°156 « Les sciences forensiques ou le monde des traces »

Chaque numéro d’Études sur la Mort est composé d’articles scientifiques français et internationaux écrits par des spécialistes de la question, mais toujours dans un style accessible au grand public. Le comité scientifique de la revue est international et interdisciplinaire. Il comprend des chercheurs français, allemand, italien, japonais, brésilien, québécois, espagnol et portugais. L’abonnement à la revue Études sur la Mort est de 47€ directement sur le site de L’Éditions des soixante, mais il est 35€ si vous présentez votre accréditation de membre du CIEM lors de votre abonnement sur le site https://www.editionsdes60.com/fr

 

Adhésion au CIEM

Ainsi, si vous adhérez au CIEM, vous paierez 30€ qui permettront l’abonnement dans un second temps à Études sur la Mort pour 35€.

L’adhésion au CIEM vous permettra de bénéficier de nos informations, dans notre lettre du CIEM qui sera envoyée par mail mais sera aussi adressée aux réseaux sociaux. Vous aurez des tarifs privilégiés pour nos colloques et journées d’étude et pourrez participer à différentes actions intellectuelles ou médiatiques sur les réseaux sociaux.

 

Des recherches sur la mort et le mourir

Nous réalisons des recherches sur la mort, le mourir et le deuil depuis des années. Des plaquettes d’information, des colloques et des formations à la demande, sur ces thèmes difficiles mais indispensables pour les entreprises funéraires, les soignants, les institutions confrontées à la violence mortifère comme la Police, la Gendarmerie et l’Armée.

 

Les colloques

Les colloques de la Société de Thanatologie puis du CIEM ont été annuels et ont rassemblé de nombreux auditeurs, plus de 1000 pour « La mort de l’enfant ». Ainsi, pour le colloque sur « La mort au cinéma », 200 personnes s’étaient regroupées en 2010 au Sénat, qui nous avait prêté une salle pour l’occasion. En 2019, le colloque « Morts traumatiques, Deuils traumatiques », organisé par le laboratoire SuLiSoM-UR3071 à Strasbourg a rassemblé 300 personnes. D’autres colloques ont été co-organisés comme par exemple : « Mort et Médecine » en 2011 et « Déshumaniser, désanimaliser, des abattoirs à la viande in vitro » en 2012, co-organisé avec l’université de Strasbourg et l’INRA. Ces colloques nous ont toutefois fourni un sérieux carnet d’adresse national et international sur les acteurs de la mort et du deuil. Nous souhaitons poursuivre ces rencontres chaque année et en profiter pour retrouver nos adhérents et nos forces vives des comités de rédaction et scientifique une fois par an lors d’une assemblée générale.

 

Les livrets

Nous souhaitons réaliser plus de petits documents et les mettre éventuellement en ligne ou les distribuer dans les boutiques. Deux livrets ont été conçus par notre équipe pour permettre aux enfants de parler avec leurs parents de la crémation et de l’enterrement (voir les pages Livrets «Comment parler de la crémation avec mon enfant » et « Comment parler de l’enterrement avec mon enfant »).

Nous pourrions reprendre des thématiques déjà traitées comme « La perte de mon conjoint », « perdre un enfant » ou « le deuil après suicide », « Qu’est-ce que la mort ? », « On m’a parlé d’une autopsie… », .

 

Les formations

La Société de Thanatologie a toujours proposé des formations sur la mort et le deuil. Le CIEM peut également en proposer ou participer aux formations des soignants, des médecins, des magistrats,.

 

Le Comité National d’Éthique du Funéraire

Nous ne participons plus aujourd’hui à cette entité, bien que Michel Hanus en soit le co-fondateur. Nous nous tenons informés de ses travaux cependant en restant en lien avec son président, Damien Leguay.

 

Les conférences grand public

Il y a quelques années nous avions participé à un grand cycle de conférences dans toute la France avec les PFG. Il s’agissait de réunir un public intéressé par nos thématiques, résumées par le titre : « Les nouveaux comportements face à la mort ». Le plateau se composait d’un membre de la Société de Thanatologie, d’un responsable d’une unité de soins palliatifs, d’un représentant de l’entreprise funéraire, d’un religieux et d’un représentant local d’association sur la mort et le deuil. Le succès a toujours été au rendez-vous. La soirée se terminait par un cocktail et une distribution de plaquettes. Ces soirées pourraient être reprises en France et à l’étranger.

 

Au total

C’est une vision globale et transdisciplinaire que nous poursuivons avec le CIEM, dans la lignée de la Société de Thanatologie. Représenter les recherches sur la mort et le mourir, transmettre les connaissances sur le sujet, faciliter la communication et la créativité autour de cette thématique nous tient à coeur.

Transmettre, accompagner, donner à penser, tels sont nos valeurs et nos désirs. Nous restons à votre disposition pour toute discussion et mise en place de projet.

Marie-Frédérique BACQUÉ, Cynthia Mauro et les membres du CIEM